Avec plus de 650 000 téléchargements de son application gratuite pour Smartphone, 105 000 petites annonces et autant de transactions déjà effectuées à ce jour, la jeune pousse CoinAfrique étend aujourd’hui son empire de la petite annonce par mobile dans 17 pays d’Afrique francophone.
Comme le suggère le nom de cette jeune société crée en 2014 par Matthias Papet, c’est bien le succès du site web français de petites annonces le Bon Coin qui a inspiré la conception de CoinAfrique. Mais la comparaison s’arrête là, car pour réussir la jeune entreprise a parié sur l’essor des connexions à internet via les technologies mobiles en Afrique francophone. « L'utilisation du smartphone a littéralement explosé en Afrique. C'est dû à 3 facteurs. Le premier, c'est une nouvelle génération de smartphones à moins de 100 dollars. La deuxième raison, c'est le coup de la data. Donc les gens peuvent se connecter à internet parce que cette data est moins chère. Et il y a aussi une jeunesse qui a besoin d'être connectée », explique Kamal Diaité, directeur marketing de CoinAfrique.
Une success story à la mode Mark Zuckerberg
Petite startup… deviendra grande ! Cette motivation panafricaine et le feu sacré de l’entreprenariat animent, plus que jamais, la vingtaine de salariés que compte aujourd’hui CoinAfrique. « C'est très dur en Afrique francophone parce que nous ne sommes pas positionnés au Nigeria, en Afrique du Sud, au Kenya. Nous sommes dans des pays avec des économies numériques qui commencent à émerger, précise Kamal Diaité. On se lève tôt. Beaucoup assis à nos ordinateurs, à répondre à des mails, à des requêtes, à travailler en lien avec des équipes qui ne sont pas toujours au même endroit. On passe aussi beaucoup de temps sur le terrain. Ce sont des longues journées. C'est un challenge. Donc on sait qu'on deviendra des Mark Zuckerberg, ça on y croit ! Mais à l'échelle de nos pays ou des zones que nous couvrons ».
CoinAfrique lève des fonds pour accéler son développement
La société, dont le centre opérationnel se situe à Dakar au Sénégal, multiplie à cet effet les levées de fonds et séduit de nombreux investisseurs. Service de géolocalisation et chat en direct entre acheteurs et vendeurs, CoinAfrique peaufine également son application qui restera gratuite pour ses utilisateurs promettent ses fondateurs. « Notre objectif est d’abord de construire la plus grande communauté mobile d’acheteurs et de vendeurs en Afrique francophone, les dividendes suivront », indiquent-ils sur leur site. Une formule de développement que n’aurait certainement pas reniée Marc Zuckerberg lui-même, en adoptant la stratégie employée par Facebook pour conquérir le monde.